J'ai crée une double ossature, d'un côté bois apparent, de l'autre rails de placo. Les portes sont ici insérées côté rail de placo. 

Au niveau de la lisse basse, nous avons laissé un espacement pour pouvoir faire entrer dans la cloison les câbles électriques. 

 Côté bois, nous avons fait un encadrement bois qui vient contre le cadre de la porte. 

 L'objectif est de faire quelques cloisons à forte inertie en terre/paille mais aussi renforcer l'isolation phonique.

On commence par réajuster les mesures réelles avec celle de mon plan de l'ordi fait sur sweet home, parce que franchement ça cadre pas trop et on ne comprend plus rien. 

Pour cela j'ai ramené mon ordi et improvisé un petit bureau de chantier avec la chaise percée de Mémé. 

Je précise que le pot est vide...

Le bureau est maniable grâce à ses roulettes, à la bonne hauteur, franchement c'est le top.

Je compte déposer un brevet.

Les plans corrigés, on se lance.

Jojo dispose les montants au sol.

Marie Jo découpe des lamelles de lège qui iront dessous. Ca fait joint de dilatation et ça coupe les bruits de chocs. 

C'est rien à faire, ce serait bête de s'en priver. 

J'ai préféré cette méthode car je trouve les bandes résiliantes vendues dans le commerce trop chères. 

Je vous présente donc le rouleau de liège de chez Briconouille.

Les lisses basses sont fixées avec des goujons d'ancrage. Ca ne vous rappelle rien?

Pas évident de mettre la lisse haute bien parallèle à la lisse basse. On ne se portera pas garant de la méthode utilisée ici avec un rail de suspente et d'un niveau. 

Une question cruciale s'est imposée à nous. Mais comment c'est qu'on va faire pour fixer la lisse haute???

Choper un rail? Mettre des chevilles à placo? Coller à la néoprène? Laisser tomber l'affaire?

Après avoir cogité, tergiversé, demandé l'avis au maçon, demandé l'avis au spécialiste de la construction inhabituelle ci-nommé M. Koutch...

Nous avons suivi les recommandations de Koutch : "Tu fixes ton montant avec des vis à bois, c'est tellement solide que tu pourras faire du trapèze dessus". 

On a quand même fait un essai sur une chute de fermacell avant, parce que l'histoire du trapèze on n'était pas sûr-sûr. 

Et en fait si! Contre toute attente, on PEUT faire du trapèze. 

Le DTU dit : Une vis dans du fermacell peut supporter jusqu'à 50kg. 

C'est formidable!

J'ai lu beaucoup de sites sur le sujet de la terre crue ou la pierre reconstituée et c'est vrai que j'ai bien envie d'avoir quelques jolies cloisons en pierre entre 2 montants de bois. 

Le prix des pierres étant cher, je me suis dis qu'en faisant moi-même ça pourrait être vachement sympa!

Alors j'ai relevé sur différents sites, diverses recettes et j'ai fait des essais, avec le sable qu'il me reste du mortier GREB. 

Alors, de gauche à droite : 

1/ 1 ciment, 2 sables, 3 gravier : c'est pourri, ça s'effrite. 

2/ 1 ciment, 2 sables : Je viens, sans le faire exprès, de redécouvrir la recette du PARPAING !!! Horrible ! Bref !

3/ 1 ciment, 2 terre du jardin, 1 sable : C'est le plus joli, y'a pas à dire. 

Et puis j'ai encore et encore lu d'autres sites et j'ai encore fais d'autres essais, après être passé chez le "marchand de sable". 

De gauche à droite : 

1/  1 chaux (aérienne) 2 plâtre, 3 joli sable fin calcaire : Pas mal. 

2/  1 chaux, 2 plâtre, 3 joli sable fin avec cailloux plus gros : pas mal non plus.

3/  1 chaux, 2 plâtre, 3 terre de Pignan (la terre de la région) : Très joli mais pas gratuit.

4/  1 chaux, 2 plâtre, 3 terre du jardin (argileuse et gratuite) : Joli mais un peu foncé. 

Je pense que je vais utiliser la terre du jardin mais juste 2 volumes pour que la brique soit plus claire. 

Je viens de commander des moules en silicone, je referai des essais quand je les aurai reçus. Le plâtre ça prend vachement vite et quand j'ai voulu démouler la semaine après, j'ai du dévisser en totalité l'ersatz de moule en bois que j'avais fabriqué après m'être énervée dessus. D'où la forme des briques un peu craignos. 

Après avoir reçu les moules et fait d'autres essais, je ne sais pas si je dois rire ou pleurer. Ce que j'ai démoulé ressemble plus à un flan écrasé qu'à une brique :

Finalement j'ai décidé que je bancherai la cloison avec terre/chaux/ciment et que je creuserai des faux joints avec un outil pointu. 

Je trouve qu'avec du ciment, la cohésion de la brique est sans appel par rapport aux autres mélanges. Tant pis pour l'écologie. 

Avant de commencer les cloisons en terre, je tiens d'abord à m'assurer du comportement de la terre de mon terrain, réputée argileuse limoneuse active.

C'est pourquoi je réalise quelques essais en variant la recette de l'enduit de corps (enduit d'accroche).

1/        3 volumes de terre, 1 de paille

2/        3 volumes de terre, 1 de sable, 1 de paille

3/        3 volumes de terre, 1 de lait (en remplacement de la caséine).

4/        3 volumes de terre, 1 de copeaux de bois.

Au bout d'une semaine de séchage : 

La terre semble être modérément argileuse car elle fissure peu (échantillon 1), toutefois l'échantillon 2 avec ajout de sable n'a pas fissuré du tout.

Le lait n'apporte rien sur l'échantillon 3.

Remplacer la paille par les copeaux de bois n'est pas concluant, c'est l'échantillon qui fissure le plus et dont le retrait est le plus grand (n°4). 

Après plusieurs semaines de séchage, voici le verdict : Seul l'échantillon contenant du sable ne fissure pas. Donc ma terre est trop argileuse. 

Comme le sable s'achète et pas les copeaux de bois, je refais un test en remplaçant le sable par des copeaux pour voir ce que ça donne.