Le vide technique permet de faire passer les gaines sans toucher à l'enveloppe isolante et étanche de la maison. 

Pour ce faire il faut fixer des tasseaux. Ils font 45 x 45 mm. Dessus viendra se fixer le fermacell qui sera mon mur fini.

Comme j'étais seule pour les placer et que c'est la galère puisqu'ils font plus de 3 m, j'ai créé des cales :

Une à gauche que j'ai doublé.

Puis un guide, accroché sur le premier pour insérer l'extrémité du tasseau:

Ainsi maintenu, je peux visser tranquillement.

Ensuite je recommence 65 cm plus bas.

Quand les murs ne sont pas droits, j'essaie de rattraper en jouant sur l'épaisseur des tasseaux. 

Ici j'ai mis dans le prolongement des tasseaux de 4cm d'épaisseur en coupant un 10x4 dans le sens de la largeur. C'est pas encore très rectiligne, mais je ne peux pas mieux faire. 

Le passage des gaines se fait entre 2 tasseaux. 

 L'objectif est de faire quelques cloisons à forte inertie en terre/paille mais aussi renforcer l'isolation phonique.

On commence par réajuster les mesures réelles avec celle de mon plan de l'ordi fait sur sweet home, parce que franchement ça cadre pas trop et on ne comprend plus rien. 

Pour cela j'ai ramené mon ordi et improvisé un petit bureau de chantier avec la chaise percée de Mémé. 

Je précise que le pot est vide...

Le bureau est maniable grâce à ses roulettes, à la bonne hauteur, franchement c'est le top.

Je compte déposer un brevet.

Les plans corrigés, on se lance.

Jojo dispose les montants au sol.

Marie Jo découpe des lamelles de lège qui iront dessous. Ca fait joint de dilatation et ça coupe les bruits de chocs. 

C'est rien à faire, ce serait bête de s'en priver. 

J'ai préféré cette méthode car je trouve les bandes résiliantes vendues dans le commerce trop chères. 

Je vous présente donc le rouleau de liège de chez Briconouille.

Les lisses basses sont fixées avec des goujons d'ancrage. Ca ne vous rappelle rien?

Pas évident de mettre la lisse haute bien parallèle à la lisse basse. On ne se portera pas garant de la méthode utilisée ici avec un rail de suspente et d'un niveau. 

Une question cruciale s'est imposée à nous. Mais comment c'est qu'on va faire pour fixer la lisse haute???

Choper un rail? Mettre des chevilles à placo? Coller à la néoprène? Laisser tomber l'affaire?

Après avoir cogité, tergiversé, demandé l'avis au maçon, demandé l'avis au spécialiste de la construction inhabituelle ci-nommé M. Koutch...

Nous avons suivi les recommandations de Koutch : "Tu fixes ton montant avec des vis à bois, c'est tellement solide que tu pourras faire du trapèze dessus". 

On a quand même fait un essai sur une chute de fermacell avant, parce que l'histoire du trapèze on n'était pas sûr-sûr. 

Et en fait si! Contre toute attente, on PEUT faire du trapèze. 

Le DTU dit : Une vis dans du fermacell peut supporter jusqu'à 50kg. 

C'est formidable!

Un frein vapeur pour la cloison en OSB et laine de bois. Et un autre pour les murs en paille. La valeur SD à respecter n'étant pas la même. 

Mise en place avec Flo, ça lui rappelle les tissus, sa grande passion.

Les lés sont scotchés au plafond, à la dalle et au niveau des raccords.

Pendant ce temps Marie jo gratte le Greb rebelle sur les montants de bois.

Et déniche par la même occasion les pointes de vis qui sortent et qui pourraient trouer le frein vapeur. Un coup de disqueuse et hop! Problème réglé. 

Côté passage de gaine, Jojo a fait un petit coffre avec quelques tasseaux

J'y ai scotché du frein vapeur dessus, il n'y a pas de raison. 

On fera un placard ici, ça ne se verra plus.

Et voilà le Pégoumas final :

Quand j'explique à JOJO qu'il faut faire l'étanchéité à l'air, JOJO comprend "mettre du SIKA partout"

Comme ici par exemple où on ne voit plus du tout les 10 cm de liège...

Pour contenter JOJO brandissant son pistolet, impatient de savoir où il va pouvoir encore siliconer, nous l'avons laissé satisfaire ses pulsions sur l'entrée et la sortie des gaines électriques des éclairages extérieurs. 

ça lui fait tellement plaisir!

Parlons un peu de l'étanchéité à l'air du passage des gaines côté frein vapeur. 

D'abord on a enfilé une rustine. 

Celle-ci vient de Point P et c'est de la merde. 

La colle de l'autocollant se décolle de la rondelle noire. 

Alors on a du renforcer, c'est à dire coller la rustine qui ne collait pas. 

Par dessus, par dessous et sur les côtés. 

Le premier qui tire sur une gaine prend une gifle. 

Allez on continue : 

Flo s'est découvert une nouvelle passion.

On ne l'arrête plus.

Elle vous scotche comme personne.

La pose du frein vapeur avance. 

Du scotch et encore du scotch. J'ai l'impression de faire des collages comme à la maternelle. Beuh !

Petits points techniques :

Les gaines des éclairages extérieurs passent SOUS le frein vapeur.

Avant de scotcher je passe un coup de soufflette au compresseur pour enlever le maximum de poussière. 

Et malgré ça, il y en a encore. 

Ne pas oublier sous les baies vitrées. 

Cette tâche a été effectuée en compagnie de Morgan, électricien de métier et ami de la famille de Flo. 

Nous avons installé des gaines préfilées (ou pieuvre) ce qui exonère de la tâche ingrate de filer la gaine. Et on gagne un temps fou. 

Le commerce est divisé en 2 parties, au cas où on en louerait une un jour. Du coup, on a prévu de mettre un compteur divisionnaire dans la première partie. 

Ici à gauche, la gaine rouge qui sort de la dalle raccordera le compteur divisionnaire au compteur définitif qui se trouve dans le garage.

Notez la présence des étiquettes sur chaque gaine, à chaque extrémité. Les gaines d'une même pièce sont scotchées ensemble. 

A deux, le boulot se fait bien. Un qui dénude,  étiquette et fait passer à celui d'en haut qui galère en rampant dans les combles.

C'est plus sympa pour celui qui reste en bas...

Morgan, en pleine action, tout sourire!

Un petit mot sur le passage des gaines dans les cloisons en bois. 

J'insistais pour faire les trous moi-même pour limiter les passages à l'air, étanchéité oblige.

Voilà un trou fait par mes soins :

Voilà un autre trou fait par Morgan :

Vu? 

Merci à Arthur de s'être dévoué pour aller reboucher tout ça avec du plâtre.

Un petit mot sur la trappe de visite. 

Nous avons d'abord fixé la plaque de fermacell et ensuite découpé à la scie l'emplacement entre 2 rails. 

Nous avons fait une petite encoche dans le plancher pour pouvoir encastrer la trappe. Nous l'avons fixé sur la charpente. Entre 2 charpentes on a mis un chevron perpendiculaire. 

A ne pas oublier surtout, le silicone tout le tour pour garantir l'étanchérité à l'air. 

Vue d'en bas : 

Test du ventre : 

C'est bon, ça passe!